Ils ont bu un Perrier ensemble Place Leverrier devant les yeux et les caméras des journalistes. Perrier menthe pour Marie-Arlette Carlotti, Perrier tranche pour Patrick Mennucci. Pour la Ministre battue dimanche aux primaires citoyennes, c’était l’occasion de réaffirmer son ralliement au député-Maire du 1er secteur de Marseille. Patrick Mennucci est arrivé en deuxième position derrière Samia Ghali. Mennucci est tout sourire, branche les journalistes comme il sait le faire, répond au téléphone à Eric Zémour, organise sa semaine médiatique. Ici un débat, là une interview croisée, là une radio. A côté de lui, Marie-Arlette Carlotti a un sourire de rigueur. Mais derrière ce masque, la battue rumine cette défaite et les manoeuvres de Samia Ghali dans les bureaux de vote des quartiers Nord de Marseille. Les mini-bus lui restent en travers de la gorge. Le Perrier menthe a bien du mal à faire descendre l’amertume. Elle confie certaines situations tendues lors de sa tournée des bureaux de vote. Un proche discute avec un journaliste et raconte les menaces physiques d’un très proche de Samia Ghali à l’encontre de Joël Canicave, le directeur de campagne de Carlotti.
Patrick Mennucci a fini de téléphoner. Il pose pour une photo avec des minots du quartier tout juste sortis de l’école toute proche. « Vous n’avez pas de devoirs à faire? demande-t-il, Non? Alors moi Maire de Marseille, vous en aurez! Dites le à vos parents! ». Rigolard, Patrick Mennucci veut se poser en rempart face à Ghali et au Guérinisme. « Si vous ne voulez plus de mini-bus, il faut voter pour moi » déclare-t-il aux journalistes retardataires. La campagne continue pour lui. Carlotti, elle, s’échappe discrètement suivi par ses fidèles de toujours. A pied. Et tellement seule.